Le saviez vous ? tout à une fin.
La démocratie s’est exprimée il y a un an, ON se doit de s’y soumettre : "vox populi, vox dei". Pouvoir a été donné à nos élus de gérer la commune et selon un principe de base : ce sont les élus "imprégnés de la culture locale" qui décident.
Ainsi, nous devenons ON, un indéfini, la population dont le rôle pourrait être celui d’accompagner les élus dans leur travail quotidien, dans l’étude des dossiers, des projets de la municipalité, du moins lorsque nous sommes associés aux discussions autour de ces projets, ce qui n’est pas toujours le cas.
On pourrait alors, selon ses affinités de vote, tenter de surseoir aux exigences d’un budget de fonctionnement pour réaliser des opérations tape à l’œil ... Ce serait un choix. On pourrait aussi jeter l’argent par les fenêtres en n’assurant pas la pérennité des projets de ceux d’avant, tout en refusant de les modifier. On pourrait aussi prévoir une augmentation de nos impôts ... pour satisfaire à une gabegie. On peut croire qu’on peut décider de tout et rester crédible.
Ainsi, on peut penser que diminuer de 5% les subventions aux associations (voté au dernier conseil municipal) et ne pas diminuer les indemnités des élus à titre d’exemple, et que cela n’empêche pas de jouer les "pères la morale".
On peut aussi, après avoir dénoncé les supposées erreurs de l’ancienne équipe, promettre la lune ou faire des "plans sur la comète". Mais avec un tant soit peu d’honnêteté morale, il faut bien se rendre compte qu’on ne peut pas faire n’importe quoi.
Le vote citoyen a dégagé une majorité (53%) qui se plaignait lors de la campagne électorale d’un autoritarisme de l’ancienne équipe, de manque de concertation en prenant exemple le PLU. Malgré les réunions publiques, les affichages explicatifs en mairie … il y a eu des cris à l’injustice, des recours en tribunal administratif … La justice les a écoutés, elle a rendu son jugement et notifié le 03/04/15 : les requêtes sont rejetées et le PLU reste. Il n’y a eu aucune illégalité.
Alors ON peut crier au loup en jouant au mouton. On peut aussi avoir le sentiment d’avoir été dupé.
Lirons-nous un jour un article dans un journal régional, une quelconque amende honorable de l’équipe municipale qui s’est largement servi de ce sujet au cours de sa campagne, arguant un manque de concertation, dénonçant un autoritarisme ?
Aujourd’hui, cette nouvelle équipe se doit de constater qu’il n’est pas simple de fédérer sur un projet ; même en conviant toute la population à une réunion publique. La faible fréquentation en témoigne. Désintérêt général ? Déception profonde ? Attentisme pour mieux critiquer ensuite ? Manque de temps … ou refus d’entendre par entêtement ?
A la lecture d’un article récent paru dans Ouest-France, il apparaît que le problème reste entier. Celui de la concertation face aux lois de l’Etat, qui, n’oublions pas, sont votées par les députés. Ainsi donc, Madame le maire de Guérande annonce qu’au titre du PLU "certains terrains vont être déclassés, passant de constructibles à inconstructibles" et donne la solution à ses administrés face à son pouvoir limité sur cette loi : "la marge de manœuvre de la mairie de Guérande, c’est peanuts. Je suis la messagère …", elle invite donc "en passant" les propriétaires de terrain constructibles à déposer un permis de construire afin de conserver leur droits.
Si quelques Mendulphins n’ont pas voulu l’entendre, faute à qui ? On ne peut associer à une démarche que des personnes qui veulent écouter afin d’entendre.
…. Si "Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur", (Beaumarchais), encore faut-il que le blâme ne soit pas construit sur des ragots.
HECTOR